Côte d’Ivoire: Une élection présidentielle sans psychose, c’est possible!
C’est demain samedi 25 octobre 2025 que doit se tenir, en Côte d’Ivoire et en dehors de la Côte d’Ivoire l’élection présidentielle 2025. Pour un autre quinquennat pour le candidat qui sera élu. Le jeudi 23 octobre 2025, un taximètre me confiait à Koumassi, que les supermarchés se sont vidés de leurs contenus à Abidjan. Pourquoi ? A cause de la psychose. Effectivement, cette psychose de violence électorale à chaque élection présidentielle semble s’érigée en coutume pour le pays.
Depuis des mois, tous les Ivoiriens en Côte d’Ivoire ou hors du pays et mêmes les non ivoiriens qui habitent la Côte d’Ivoire ne semblent plus dans leur assiette. A cause de cette psychose de l’élection présidentielle 2025. Un nouveau langage est né depuis lors. Ce langage c’est « si l’élection présidentielle se passe bien… » Tout est sous condition. A cause de cette psychose de violences avant, pendant et après l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire depuis quelques années.
Déjà on dénombre des morts. 4 pour certains, 6 pour d’autres…, de nombreuses arrestations et des dégâts matériels. Ce, malgré, dit-on, le message de paix que chacun s’évertue à promouvoir. Mais que nenni ! Ce qui fait le plus mal, c’est la mascarade et les mises en scènes venant des institutions internationales, des chefs religieux, des autorités traditionnelles et autres.
Ils attendent que les choses s’enveniment pour jouer au pompier ou aux faiseurs de paix et de cohésion sociale. Alors que, quand ils ont su que certains présumés candidats n’ont pas leur nom sur la liste électorale, ou qu’ils sont menacés par rapport à leur nationalité, ou qu’ils souhaitent entrer dans leur pays pour prendre part au scrutin présidentiel en tant que leader politique pour contribuer au retour de la vraie paix, dans leur ensemble, ils n’ont pas daigné lever le petit doigt pour mener les négociations afin éviter le pire au dernier moment.
C’est maintenant, après la décision du Conseil constitutionnel qu’ils viennent jouer de la pure et pire comédie sur le terrain. Sachant très bien que des gens sont frustrés, sentent leurs droits constitutionnel et démocratiques bafoués, piétinés. Parce qu’ils se sentent illégalement exclus pendant qu’ils dénoncent la faveur faite à un candidat qui briguerait un 4è mandat anticonstitutionnel.
Tous s’échinent à dire que la Côte d’Ivoire est un pays de paix et une terre d’hospitalité. Mais aujourd’hui, il est difficile de protéger ce précieux héritage du Père fondateur, Félix Houphouët-Boigny, après sa mort. Certains mêmes prétendent affirmer que sans eux, il ne peut pas avoir de paix en Côte d’Ivoire. Des propos très graves. Coup d’Etat 1999, crise postélectorale de 2000, rébellion de 2002, crise postélectorale 2010, crise électorale de 2020, encore crise électorale de 2025. Car ça déjà commencé avec le front-commun contre un certain 4è mandat.
Il faut que ça s’arrête. Il faut que les psychoses liées à l’élection présidentielle s’arrêtent en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire et ses enfants méritent mieux. Il faut vaincre le signe indien de morts pré-électoraux, électoraux, et postélectoraux. Même chose pour les dégâts. L’élection présidentielle comme tout autre élection en Côte d’Ivoire doit être perçu comme un jeu et non un acte criminel où ont doit toujours compter des morts ou évaluer des destructions de biens publics et privés. L’élection présidentielle en Côte d’Ivoire doit être perçue comme un jeu démocratique, ouvert et non un moment de règlement de compte.
« Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle. » Cette phrase fait partie des vers de l’hymne national de la Côte d’Ivoire. Il est profond et doit interpeller chacun. Si bien sûr, nous volons sincèrement forger « la Patrie de la vraie fraternité. », qui est encore un autre vers de cet hymne national. Une élection présidentielle sans heurts, sans l’idée de conservation de pouvoir, sans manipulation des résultats, sans intention d’empêcher un candidat de participer à la compétition…, c’est possible en Côte d’Ivoire.
Chaque Ivoirien doit pouvoir regarder dans le rétroviseur et dire « ça suffit ! Non à la psychose ! Non aux violences ! Non aux morts ! Oui à la paix ! Oui à la cohésion sociale ! Oui à la vraie promotion de la démocratie ! » Dieu veille sur la Côte d’Ivoire et protège chaque habitant où qu’il soit !
Benoît Kadjo
