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1er mai 2024 : la CGT-CI entretient ses membres sur la nécessité d’une vraie réponse syndicale

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La Confédération générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (CGT-CI), à l’instar des organisations syndicales des travailleurs du monde entier, a marqué le coup de la célébration du 1er mai 2024 en Côte d’Ivoire.

En effet, c’est le mercredi 1er mai 2024, dans la sobriété, que les membres de la CGT-CI se sont retrouvé autour du thème « Face aux problèmes actuels des travailleurs en Côte d’Ivoire, quelles réponses syndicales? »  lors d’une conférence publique au groupe scolaire de Delafosse sis à Adjamé 220 logements pour célébrer la fête du travail 2024.

CIGT-CI et le premier mai 2024.
Le conférencier Atsé Désiré.

Atsé Désiré, 1er secrétaire confédéral adjoint de la CGT-CI, en a profité, en tant que conférencier, pour faire le tour des sujets qui fâchent. A savoir la violation des droits démocratiques et syndicaux, la détérioration des conditions de vie et de travail du travailleur, ainsi que l’aggravation dramatique des inégalités sociales, la pauvreté etc. Alors que, soutient le conférencier, les syndicalistes avaient espéré un mieux-être des siens pendant ce temps, relativement à la nouvelle embellie du paysage économique du pays.

« Mais très vite nous avons déchanté » a-t-il regretté. Parce que pour Atsé Désiré le protocole d’accord sur la trêve sociale du 17 août 2017, renouvelé en 2022 a mis à mal la lutte syndicale en Côte d’Ivoire.

« Les attaques contre les libertés syndicales ne font que s’empirer pour le malheur des travailleurs et des leaders syndicaux », a déploré le secrétaire général du SYENET pour qui « le tout couronné en général par des représailles avec des suspensions de salaires,  les cas de Atsé Désiré (lui-même) et Narcisse Koffi, porte-parole de la Coalition des syndicats de la santé de Côte d’Ivoire » sont palpables.

Le conférencier a, en outre, dénoncé les mesures de déguerpissement survenues récemment dans les quartiers de Yopougon-Gesco, Boribana, Mossikro (Attécoubé). Pour lui malgré les tentatives  pour rattraper ou atténuer les faits le mal est déjà fait. Aggravant de manière considérable les conditions sociales déjà précaires des victimes.

Sans oublié selon lui, la montée en puissance du taux de l’insécurité que cette situation a entrainé depuis ce temps. Achy Ekissi, du Parti Communiste Révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI), venu en soutien de cette confédération a, pour sa part, demandé que l’on ne perde pas de vue l’historique de la journée internationale des travailleurs.

En rapport à la répression criminelle a-t-il expliqué du 1er mai 1886 des ouvriers à Chicago. « C’est une commémoration des crimes du capitalisme », s’est-t-il indigné.

Cette journée est donc selon lui une occasion pour les travailleurs du monde entier de faire le bilan de leurs combats et de prendre de nouveaux engagements. « Les combats futurs ne peuvent pas être gagnés avec des chefs syndicats véreux, corrompus, des partisans collaborateurs du patronat ou du pouvoir. Disons non au syndicalisme de participation et oui au syndicalisme révolutionnaire », a conseillé le Secrétaire général national du PCRCI.

Mathurin Mingni Poéan, président de la ligue Panafricaine UMOJA Côte d’Ivoire (LP-U Côte d’Ivoire) a, quant à lui, recommandé l’unité entre les organisations syndicales, le changement de mentalité. « Le combat est noble. Et les sujets de revendications sont légions. Nous sommes dans une lutte de souveraineté aux plans idéologique, politique, économique, monétaire, culturel, linguistiques », a conclu le président de LP-U Côte d’Ivoire.

Hélène AKA

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