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Côte d’Ivoire : les mots d’ordre du président de l’ADCI, Assalé Tiémoko aux militants du Moronou

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Les  cadres et militants du mouvement Aujourd’hui et Demain, la  Côte d’Ivoire (ADCI) de la Région du Moronou issus des départements de Bongouanou, M’Batto et Arrah ont eu une rencontre le samedi 03 août 2024 avec le président dudit mouvement, le député maire Assalé Tiémoko. Cette réunion a eu lieu au siège permanent de l’ADCI à Abidjan Cocody Angré 8ième Tranche, Lauriers 6. Le président Assalé Tiémoko a saisi l’occasion pour donner les raisons de la mise en place de ce mouvement dans le paysage socio-politique ivoirien.

« L’ADCI, n’est pas le fruit d’une fantaisie ni un nom fantaisiste. C’est un projet de société », a indiqué clairement le président de l’ADCI, à l’entame de sa prise de parole. « J’aurais pu être au RHDP. C’est là-bas qu’il y a l’argent où tout le monde cherche à aller pour profiter ou au PDCI ou au PPA-CI », a-t-il poursuivi. Le président Assalé Tiémoko a révélé que les propositions, de part et d’autre, n’avaient pas manqué. Mais selon lui, chaque leader politique, acteur de la société civile, est le produit de son histoire.

Pour le député maire de Tiassalé, cela dépend de d’où l’on vient, de comment l’on a été éduqué et formé ou encore, quelles sont les choses que l’on a vécues ou les expériences de la vie que l’on a connues. Pour le leader de l’ADCI, c’est ce qui forge la personnalité d’autrui.

« Nous avons créé l’ADCI parce que nous pensons que quelque chose va arriver en  Côte d’Ivoire. Beaucoup ne le voit pas mais ça va arriver en Côte d’Ivoire. Ce que les partis politiques en France sont en train de vivre », a révélé Assalé Tiémoko. Pour qui la gauche en Côte d’Ivoire aujourd’hui est éparpillée. Il a également parlé de la survie des partis politiques ivoiriens. Selon le président de l’ADCI, si le PDCI fait l’exception après avoir bénéficié du sursis avec l’arrivée de Tidjane Thiam entourés des barons et bourgeois du parti, ce n’est pas le cas avec les autres partis.

« Gbagbo a été  un très bon opposant, un bon acteur politique mais il n’a pas conçu le futur. Il a même détruit le futur » a-t-il fustigé. Selon le président de l’ADCI, malgré l’appel à l’unité du président du PPA-CI à l’occasion de sa dernière tournée à Bonoua, en vue de la formation d’une coalition de l’opposition contre le RHDP, même si les responsables politiques peuvent travailler « en silence mais fondamentalement ça ne produira rien. » A en croire Assalé Tiémoko, Gbagbo n’avait pas pensé à former un successeur.

S’agissant du cas du RHDP, le premier responsable de l’ADCI a prédit le pire. Il a même qualifié l’actuel parti au pouvoir d’une  conglomération de personnes attirées par les avantages du pouvoir. « L’ADCI à deux mois d’existence mais il a déjà dans ses rangs deux élus : Assalé Tiémoko et le maire de Sirasso. D’autres élus sont dans l’ombre mais ils vont nous rejoindre dont le maire de Ferké », a annoncé le président Assalé Tiémoko.

A l’en croire, le combat de l’ADCI, c’est de faire en sorte que les Ivoiriens découvrent que l’avenir est du côté de ce mouvement. « Gbagbo Laurent à surfer sur le parti unique qui avait exaspéré en son temps les gens de par sa durée au pouvoir. Et, cette volonté de changement des Ivoiriens pour se positionner », a-t-il confié, avant d’ajouter que ce tableau est arrivé à son terme en 2025.

Pour Assalé Tiémoko « la grande bataille dans 12 mois c’est Gbagbo, c’est Ouattara, c’est Soro. Mais un a été plus malin que les autres. Il a pris des dispositions pour que les autres soient écartés. Sauf si Ouattara prend un décret spécial pour les réintégrer sur la liste électorale et ils ne seront pas sur cette liste électorale. » Le leader de l’ADCI a donc fait comprendre à ses membres que c’est dans cette dynamique que leur mouvement aura son mot à dire.

Assalé Tiémoko a profité de l’occasion pour revenir sur le triste épisode, selon lui de 2023 des élections municipales à Tiassalé. « Vous avez été  témoins de ce qui s’est passé en 2023 à Tiassalé. Nous avons gagné. Ça été annulé. On a repris. Et après l’on avait plus un rond pour faire campagne. Et ce sont les Ivoiriens qui se sont cotisés pour que l’on fasse campagne », a-t-il rappelé. Il a qualifié cet acte de ses compatriotes qui a permis de battre le RHDP qui avait investi 2 milliards FCFA, à Tiassalé, d’élan de solidarité et de reconnaissance pour le combat qu’il avait mené pour eux.

Il a décliné le combat que doit mener l’ADCI. « Comment faire pour que la vie des futures générations soit meilleure demain ? Ou que faire pour que ma dernière fille qui a 4 ans aujourd’hui, dans 40 ans, la maison que le je lui laisse, que personne ne la lui arrache ou encore qu’une personne, au nom d’un quelconque pouvoir d’État ne prenne une machine pour la casser ? C’est là  toute la problématique. C’est ça le projet », a-t-il justifié.

Il est question donc selon l’initiateur de l’ADCI de parler des choses qui touchent la vie des Ivoiriens. Et cela doit passer par une formation des leaders dudit mouvement. « N’oublions pas qu’en 2026, il y a les législatives » a-t-il fait remarquer. Et pour le député de Tiassalé « l’ADCI aura son groupe parlementaire à l’hémicycle. » « C’est clair et c’est par là que nous allons commencer », a prévenu le  président de l’ADCI. Selon lui, il est question de conquérir le pouvoir.  « Nous allons lutter d’abord pour les législatives. Ensuite, les municipales. Aussi, il y a la présidentielle en 2025 et l’ADCI doit avoir une position », a-t-il déclaré.

Il a été plus clair. « Il y a 2025. L’ADCI doit avoir une position par rapport à la présidentielle. Nous avons notre mot à dire, y compris avoir un candidat. On ne doit pas rester silencieux… », a révélé le leader de l’ADCI.

Pour sa part, Bosson Brou Evariste, départemental ADCI de Bongouanou et porte-parole de la délégation, a donné la raison principale de cette rencontre. Il s’agit de parler de la future implantation officielle de l’ADCI dans la Région du Moronou. « Nous avons élaboré un programme allant du mois d’août à septembre pour la mise en place des structures villageoises, des quartiers, pour l’élection des départementaux, communaux, sous-préfectoraux, la nomination du régional… », a-t-il déclaré.

Evariste Bosson a, par ailleurs, ajouté que la délégation du Moronou était présente à cette rencontre pour s’entretenir avec  la direction de l’ADCI, prendre des orientations et une ligne de conduite à tenir sur le terrain. Mais surtout le départemental ADCI de Bongouanou a insisté sur le fait qu’ils sont venus pour écouter les conseils du président Assalé Tiémoko et du secrétaire exécutif, Roger Youan.

Hélène Aka

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