Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) des Nations Unies et Action contre la Faim (ACF) ont reçu une contribution de 750 000 euros (491 829 410,32 FCFA) du Gouvernement français dans le cadre du programme d’aide alimentaire pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et de nutrition des populations vulnérables de la région du Tchologo en Côte d’Ivoire.
Cette contribution s’inscrit dans le cadre des engagements et de la stratégie internationale pour la sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture durable[1] du Gouvernement français. Le présent projet vient également en appui à l’opérationnalisation de la stratégie du Gouvernement ivoirien encourageant la consommation de riz fortifié ainsi qu’à la mise en œuvre des projets sensibles à la nutrition, à la résilience des groupements de femmes et à l’alimentation scolaire.
La situation alimentaire et nutritionnelle reste préoccupante dans le nord de la Côte d’Ivoire avec des taux élevés de malnutrition infantile. Selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) 2021, la prévalence de l’anémie est particulièrement élevée dans le district des Savanes avec 77% chez les enfants de 6 à 59 mois (contre 68% au niveau national) et 68% chez les femmes de 15 à 49 ans (contre 60% au niveau national). Par ailleurs, les résultats de l’enquête réalisée par Action contre la Faim ont révélé que 57,6% des ménages ont déclaré avoir des difficultés à se nourrir sur une période de 30 jours en octobre 2022, à cause de l’insuffisance des récoltes et du manque de revenus.
« Ce second financement en moins de deux ans, permet à Action contre la Faim de recentrer son action en faveur des personnes les plus vulnérables notamment les femmes et les enfants. Cette contribution s’inscrit à bien des égards dans la droite ligne du programme social du Gouvernement ivoirien (PSGouv 2) », précise Yannick Pouchalan, Directeur pays d’Action contre la Faim en Côte d’Ivoire.
Cette contribution servira à améliorer la disponibilité et l’accès au riz fortifié local, à renforcer les capacités des groupements de petites productrices, à effectuer des transferts monétaires inconditionnels pour les femmes et filles enceintes et allaitantes à risque de malnutrition et à améliorer les pratiques de nutrition et d’hygiène des populations vulnérables dans la région du Tchologo.
« Nous sommes reconnaissants pour ce soutien du Gouvernement français », a déclaré Olivia Hantz, Représentante et Directrice Pays du PAM en Côte d’Ivoire. « Aujourd’hui, la sécurité alimentaire et la nutrition sont des enjeux majeurs pour le Tchologo. Nous sommes confiants que cette contribution renforcera la résilience des populations les plus vulnérables et concourra à la lutte contre la malnutrition chez les enfants et les femmes en renforçant l’accès aux aliments diversifiés et nutritifs et en promouvant l’adoption de bonnes pratiques nutritionnelles dans les départements de Ferkessédougou, Kong et Ouangolodougou (Région du Tchologo) ».
A terme, ce projet touchera environ 22 370 bénéficiaires, dont 57% de femmes ; le projet aidera ces femmes à renforcer leur pouvoir économique et s’autonomiser. Ce volet est d’autant plus important car il est démontré que l’augmentation de la participation économique des femmes au sein du ménage contribue à réduire la pauvreté et améliore les résultats nutritionnels.
Info : Sercom PAM Côte d’Ivoire