Côte d’Ivoire : le FDDS présente un tableau sombre de la gouvernance du RHDP

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Le Front pour la défense de la démocratie et de souveraineté (FDDS), une plateforme de plusieurs partis politiques et d’organisations syndicales a tenu, ce mercredi 09 octobre 2024, à Abidjan, dans la commune de Cocody, une conférence de presse dont le thème est « Le FDDS face au défi de la souveraineté de la démocratie et du social ».

Le FDDS par la voix d’Achy Ekissi, vice-président de ladite plateforme et secrétaire général du Parti communiste révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI), a présenté un tableau peu reluisant de la gouvernance politique, économique et sociale de la Côte d’Ivoire par le RHDP, actuel parti au pouvoir en Côte d’Ivoire.

La photo de famille des responsables d’organisations membres.

Parlant de la situation actuelle de la Côte d’Ivoire, au plan socio-économique, Achy Ekissi est revenu sur la crise socio-politique de 2002 à 2011. « Depuis la guerre de l’impérialisme français contre la Côte d’Ivoire, notre pays connait une crise socio-économique profonde, suite à la destruction de tout le tissu économique, émaillé par des embargos. Cet cataclysme s’est aggravé par la gouvernance du pouvoir RHDP », a-t-il fustigé.

Selon lui le taux de croissance du produit intérieur brut « PIB », soit de 6% en moyenne, depuis cette date, la pauvreté perdure durablement au sein de la masses populaires. Le conférencier a justifié cela par le niveau d’indice de développement humain qui est de 0,5% et la 166ième place de la Côte d’Ivoire sur 192 pays au niveau mondiale.

Pour le vice-président du FDDS, ces éléments sont significatifs. « Que ce soit au niveau du logement, de la création de l’emploi, de l’école, de la santé, de la cherté de la vie, du pouvoir d’achat des populations…, le constat est le même, la crise sociale est profonde », a-t-il persisté. C’est pourquoi pour le FDDS, le pouvoir doit plus que jamais changer de camp en Côte d’Ivoire.

La table des officiels.

En revanche, cette plateforme de partis politiques et formations syndicale, suggère  la rupture claire et nette avec toute domination impérialiste pour une gouvernance démocratique vraie. Pour  ce faire, le FDDS propose entre autres la dénonciation de tous les accords économiques et politiques léonins, l’interdiction absolue de toutes les bases militaire étrangère en Côte d’Ivoire, l’augmentation du SMIG à 150.000 FCFA.

A la question de savoir si le fait de tout remettre en cause concernant la gestion du pouvoir Alassane Ouattara signifiait qu’il n’avait pas d’acquis avec ledit pouvoir, Daniel Aka Ahizi président de FDDS et membre du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), a fait savoir que les bonnes interrogations devraient plutôt être « est-ce que c’est ce qu’il fallait faire et pourquoi ? ».

Il en a profité pour rappeler une promesse de campagne du président Alassane Ouattara qui avait promis que dès son premier mandat, il transférera la capitale à Yamoussoukro pour désengorger la ville d’Abidjan. «  Mais zéro. Rien n’a été fait. En tout cas, ils n’ont pas agi pour les pauvres. Mais pour un groupuscule de personnes qui s’enrichissent sur le dos des Ivoiriens », a déclaré Daniel Aka Ahizi.

Il faut, par ailleurs, noter que  les autres organisations membres du FDDS sont la Ligue panafricaine UMOJA  de Côte d’Ivoire (LPUCI), la Confédération générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (CGTCI), l’Union des planteurs de Côte d’Ivoire (USYPACI). Ces organisations étaient respectivement représentées par Pohéan Mingni, Désiré Atsé, Emmanuel Kouamé.

 

Hélène AKa