Côte d’Ivoire : la société civile et des partis politiques annoncent une mobilisation contre la vie chère le 13 septembre 2024

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Agir pour le peuple (AGIP), une organisation issue de la société civile appelle la population ivoirienne à une mobilisation de masse le vendredi 13 septembre 2024. Les objectifs de cette manifestation populaire sont, d’une part, selon les organisateurs, de lutter contre la cherté de la vie en Côte d’Ivoire, en particulier contre l’augmentation abusive du coût de l’électricité.

D’autre part, AGIP veut également prévenir contre une élection présidentielle tronquée, violente et meurtrière en 2025. A cet effet, ladite formation apolitique a organisé le samedi 27 juillet 2024 une cérémonie de lancement de cette manifestation publique à avenir. C’était au foyer des jeunes de Yopougon-Kouté. Plusieurs partis politiques dont le PDCI-RDA, le FPI, l’URD et le PPA-CI, ont pris part à cette rencontre.

Une vue de la salle au lancement de la mobilisation du 13 septembre 2024.

« Vous savez, j’ai un message bien précis qui m’a été donné… Qu’il m’a été donné de vous livrer aujourd’hui et c’est très important », s’est exprimé Jean Yves Essi Esso, membre du Bureau politique du PDCI-RDA, représentant cette formation politique et président du mouvement Alliance.

Jean Yves Esso en a profité pour faire un récapitulatif du processus électoral en Côte d’Ivoire « En Côte d’Ivoire nous sommes environ 30 millions d’habitants avec environ 06 millions d’étrangers. Ce qui n’est pas un problème. Ils sont les biens venus chez nous », a indiqué le représentant du PDCI-RDA. Il a, par ailleurs, expliqué comment la Côte d’Ivoire pouvait se targuer d’être un pays démocratique.

Selon lui, sur la base de son fichier électoral de 40% comparativement à ceux des pays africains notamment le Sénégal et autres pays du monde qui se respectent. « Un pays démocratique doit avoir environ 40% de sa population dans son fichier électoral. En Côte d’Ivoire, nous disposons d’un fichier électoral qui contient 08 millions de votants sur les 23 millions d’habitants que nous sommes. Ce qui donne 33% de fichier électoral », a fait savoir Jean Yves Esso.

Jean Yves Essi Esso, représentant du PDCI-RDA

Ce qui donne encore selon lui 20% du taux de participation dans les 08 millions de votants à chaque élection en Côte d’Ivoire. Et qui, à l’en croire, équivaut à 02 millions de votants. Poursuivant sur sa lancée, il a indiqué au passage que le « RHDP, dorénavant RDR », n’avait jamais gagné les élections à  100%. « Donc dans les 02 millions, il y a 01 millions qui les votent. Nous sommes 23 millions et vous dites qu’ils ont volé. Ce n’est pas moi qui le dit mais vous. Parce que moi je n’ai pas envie d’aller en prison », a déclaré le militant politique avant de se dédouaner.

Aussi s’est-il-interrogé sur la conduite à tenir au regard de ce qui précède ou sur la solution. Il y a, à l’en croire, deux sortes de révolutions. « Toute la Côte d’Ivoire est en train de parler de CEI et de fichiers électoral. Mais toute la Côte d’Ivoire ne peut pas résoudre le problème. Nous militants n’avons pas  la capacité de le régler », a-t-il fait comprendre.

Charles Rodel Dosso, ancien ministre sous Gbagbo Laurent, secrétaire général adjoint du PPA-CI, en charge de la société civile.

Tout en se posant la question : est-ce que vous êtes plus forts que les hauts stratèges du FPI, les hauts stratèges du PPACI-CI, de l’URD, du PDCI ? « Ils y pensent. Ou bien je me trompe. Nos textes y pensent. Mon patron y pense tous les jours. Laissons-les patrons se pencher sur la situation », s’est-il voulu rassurant. Concernant la deuxième voie, l’envoyé du PDCI a indiqué que cela devrait être celle qui permet de transformer le fichier électoral de 33% en 40%.

« Notre carte pour l’élection présidentielle de 2025 est notre CNI, et notre bulletin de vote. Et si nous remplissons de 4 millions le fichier électoral », a conclu Jean Yves Essi Esso.

Quant à Armand Kripeu, secrétaire général d’AGIP, il a précisé que c’est ensemble que le peuple de Côte d’Ivoire doit exiger une vie moins chères et des élections saines.

Hélène Aka

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